Imaginez-vous au cœur d’un atome de couleur, sur une piste aux étoiles, grisé dans un banquet de noces, dans la cité des agapes, entouré de femmes raffinées légèrement enivrées, et de dandys allusifs. Imaginez une joie de vivre un peu titubante, des festivités qui jamais ne s’arrêtent, des colliers de perles qui badinent avec la lumière et des bouches sensuelles qui flirtent avec les coupes de cristal.
C’est dans l’univers de Fauve que nous souhaitons vous faire basculer, pour le meilleur et à l’exclusion du pire. Laissez vous faire, faites vous belles et beaux comme le jour, car ce soir on vous sort, on vous emmène danser, boire et folâtrer, dans des lieux douillets et subversifs. Jusqu’à ce que plaisir s’en suive. Jusqu’à ce que Bacchus et ses Baccantes demandent grâce, jusqu’à ce que plus rien ne vous importe que la nécessité d’ajouter des couleurs gourmandes aux contours de vos existences.
Bienvenu dans le monde flamboyant du Sancerre ou du Saint-Emilion, du jazz et des porte-cigarettes, de la féminité captivante ou de la masculinité androgyne, des boudoirs troublants et des fêtes célestes. Vous êtes dans les années folles, ou à Saint Germain des Prés, entre Cocteau et Simone de Beauvoir, et, quoi qu’il en soit, immergé dans le plaisir de vivre.
Fauve, une histoire en marche
Petite fille, Fauve ne s’ennuyait jamais et semait de petits dessins au bord de ses rêveries d’enfant. Sa vocation a plus tard été contrariée, car il n’était dans ses années adolescentes, les années 70, pas de bon ton pour une jeune fille d’étudier aux Beaux Arts. Elle a alors déjoué le sort et contourné les conventions en s’entourant d’artistes et en donnant à sa vie un air de fête et de liberté continuel. Elle a exercé différents métiers, souvent en rapport avec le bien vivre, sans jamais abandonner le dessin ou l’envie de s’y adonner un jour complètement. Après 3 enfants et quelques années de joyeuse vie de patachon, elle décide de prendre des cours de modèles vivants avec Jean Pierre Piat, qui décèle et révèle en elle une grande facilité pour les associations de couleurs. Fauve se libère alors du dessin et sort du milieu académique. Elle participe à un concours de peintres dans la rue à St Haon le Châtel, en dessinant sur des fonds de couleurs des personnages aux membres raccourcis, tirés d’un livre sur des statuettes précolombiennes.
Elle part de l’abstrait pour arriver au figuratif et, petit à petit, ses personnages se font de plus en plus féminins.
Tout s’enchaîne alors : elle est sélectionnée au Salon Violet à Paris, obtient un prix au Salon d’hiver de Lyon et fait partie du Salon des Artistes Français. Elle pratique longtemps l’aquarelle et la peinture à l’huile pour se consacrer ensuite à l’acrylique, qui lui offre un formidable éventail de pigments. Ses tableaux naissent de la pose de couleurs préliminaire au tracé des traits ou des formes représentés. Elle vit depuis 20 ans de son art et c’est via l’expressionisme qu’elle a trouvé et confirmé son style de peinture, qu’elle qualifie elle-même d’imaginaire, d’onirique et de spontané. Elle participe à divers salons d’art contemporain partout en France (Salons Art3F, Artup,…), ou à l’étranger ( Cologne, Amsterdam…). On retrouve ses oeuvres également dans les galeries : La Dame du Castellet au Castellet, l’Atelier 35 à Saint Rémy de Provence, Carré d’Artistes à Paris et Toulouse ou encore à la Galerie DEZA à Roanne.
Fauve et sa peinture
Les couleurs, les pigments, les carnations, voilà ce qui nous accroche dans ses scènes orangées, vermeilles, pourpres et ardentes. Elle peint les noces, les fêtes et les fêtards, les instants de lecture hédonistes, les fauves apprivoisés, les villages ivres et les maisons qui se parlent entre elles, avec la même intensité de couleurs. Sa recherche chromatique est audacieuse, vivante et dans la vie, voluptueuse et presque carnassière, à l’image de ces félins si présents, capables d’une douceur inouïe, d’un calme troublant puis d’une cruauté flamboyante. A l’image de la vie elle-même. On ne sait d’ailleurs pas si ses personnages font la fête pour oublier ou pour célébrer tant les traits sont énigmatiques et les regards immenses mais pleins d’une expression à mi-chemin entre l’invitation et l’avertissement. On ignore si les femmes sur ses toiles sont des filles de joie forcées d’être à la fête ou des femmes du monde jouissant de leur oisiveté. Chacun y mettra sa propre histoire et Fauve y met la sienne, qu’elle veut joyeuse et festive. On ne peut ignorer la sensualité, la volupté confinant à la luxure qui se dégagent de ses toiles. Elles irradient, oscillent entre la violence pure et vive du fauvisme et la douceur de l’impressionnisme. Dernièrement, une lumière nouvelle vient éclairer sa peinture spontanée et jamais retouchée, les visages sont moins anguleux, plus rebondis et épanouis. Le style évolue, s’apaise, en même temps que Fauve s’assagit. Tous ses tableaux sont maintenant numérotés et le collier de perles s’impose comme une deuxième signature.
Et puis il y a ces toiles à la Cocteau, ces portraits épurés aux contours noirs sur fond blanc. C’est sur des nappes en papier qu’elle a commencé ces crobars qu’elle peint maintenant en grand format. Le style se veut plus contemporain, avec esquisse préalable car il n’y a guère que pour dessiner une bouche que Fauve lève le pinceau. Elle cherche là à aller à l’essentiel et à approfondir le cadre simple et dépouillé.
Fauve et les femmes
Bien sûr, elle peint des hommes, un peu efféminés malgré leur nœud papillon, des chats, des enfants aux allures de chérubins modernes ou d’arlequins, des maisons rondes et flottantes, mais les femmes restent ses modèles de prédilection. La femme de Fauve est une muse constante, multiple et fascinante. On l’imagine tantôt triste devant son verre de vin, tantôt libertine et épicurienne. Elle joue parfois, lascive, avec son collier de perles, son épaule se dénude, la fin de soirée approche, elle peut paraître outrancière avec ses lèvres carmin, l’ébriété est palpable, et la vie est bien là qui coule dans ses veines. C’est une jouisseuse, femme perdue à une époque, résolument moderne et assumée à une autre. Elle s’approprie d’autres fois les plaisirs dangereux historiquement masculins, les jeux de cartes dans une atmosphère enfumée et alcoolisée, les cigares qui sentent l’illégalité, la musique jazzie ou endiablée… Elle porte un masque libertin, elle est en pleine sauterie, en plein jubilé. Elle se marie parfois mais reste fauve, indépendante, audacieuse. Les teintes sont puissantes, les nuances tranchées. On imagine une femme lettrée et raffinée, à la voix rauque, une Colette, une Coco Chanel, une Georges Sand ou une Sapho. Et puis elle se repose de ses nuits de belles débauches, elle lit, caresse son chat, savoure l’instant, toujours dans une profusion de couleurs, qui l’habille et jette un voile sur son mystère déjà profond.
A Roanne, c’est à la galerie DEZA, 11 rue Alexandre Roche, que vous rencontrerez la femme de Fauve. Vous la trouverez sans nul doute abandonnée dans un instant de plaisir pur, un verre de vin ou un livre à la main, et vous serez surpris, même si on a tout fait pour vous préparer, par tant de virtuosité dans l’art d’être en vie.
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