Elevage de Chèvres Angora
Le bonheur est dans le pré, et ce ne sont pas ces chèvres là qui diront le contraire. Arrivées il y a peu à Vougy, dans la propriété de Virginie Artilheiro, elles savourent une existence sans menace ni contrainte, si ce n’est celle de brouter paisiblement en laissant leur laine pousser. Dans le règne animal… tous n’ont pas la même chance.
Une laine soyeuse et lustrée
C’était bien ce que souhaitait Virginie : un élevage sans abattage ni production de lait, pour que ses bêtes aient une vie aussi douce que leur toison. Car ces ruminants originaires d’Asie Mineur, visuellement à mi-chemin entre le mouton et l’alpaga, produisent une fibre naturelle exceptionnelle, le mohair. Cette laine particulièrement légère, brillante et soyeuse est également un formidable isolant thermique.
Histoire d’une reconversion
Après 15 années passées dans le commerce, Virginie, fille d’agriculteurs, décide qu’il est temps pour elle de revenir à l’essentiel et de laisser s’épanouir son « âme paysanne ». Très attachée depuis toujours aux animaux, et refusant d’avoir à les conduire à une mort certaine, elle entame en 2019 une reconversion dans l’élevage de chèvres angora. Après un bac agricole et divers stages in situ, qu’elle continue d’ailleurs, elle vient d’accueillir ses 20 premières résidentes, et espère en avoir entre 70 et 80 d’ici 2026. Virginie doit maintenant attendre février pour tondre ses chèvres, puis environ 6 mois de temps de transformation (tri, lavage, cardage, teinture, etc.). C’est donc cet été qu’elle pourra commencer à vendre sa production, sous forme de pelotes, gants, écharpes, ponchos, etc. Vous pouvez, d’ici là, suivre ses aventures sur Facebook.
Facebook : @mademoisellemohair