Une cause universelle
Le monde se confronte à bien des urgences, climatiques, sociales, sociétales, politiques… toutes plus ou moins récentes (et parfois si anciennes qu’elles en deviennent systémiques), toutes plus ou moins reconnues, assumées ou contestées. Et bien rajoutons-en une, qui peut faire de chacun de nous un acteur du changement, et dont l’enjeu tient en une question à laquelle il est crucial de répondre : suis-je donneur d’organes et de tissus ?
Sur le papier, nous le sommes tous, mais il y a un mais, dramatique et brutal, qui souvent complique la mission de nos coordinateurs, de Roanne comme d’ailleurs.
Des femmes, des hommes et des lois
Selon la loi de 1976: «nous sommes tous des donneurs d’organes et de tissus potentiels, excepté si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé, soit en en informant ses proches, soit en s’inscrivant sur le registre national des refus ». Mais il n’existe pas en France de registre du oui et, au nom de la solidarité nationale, c’est le principe du consentement présumé qui prime. Or, dans 30% des cas, les proches du défunt, durement éprouvés, s’opposent aux prélèvements. Il est donc important, primordial même, de nous exprimer sur le sujet afin qu’ils puissent, le moment venu, restituer notre volonté à l’équipe médicale.
Le C.H.P.O.T. de Roanne
La Coordination de Prélèvement d’Organes et de Tissus a été créée à Roanne en 2008. L’équipe, constituée de coordinateurs (le Dr Mahmoud Kaaki, les infirmiers/ère Virginie Perrier, Benyahia Khadraoui, Alexandre Buffin et Benoît Desguis), rappelle que le déséquilibre entre le nombre de patients en attente d’une greffe et celui des greffons s’accroît.
Il est urgent de briser les tabous et, pour ce faire un Ciné-Débat est organisé le 7 avril à 20h à l’Espace Renoir, après la projection du film «Réparer les Vivants» (entrée gratuite).