Justine Arquillière & Gwendoline Travard
C’est une question de goût, sûrement, mais l’abréviation MOF semble bien insipide pour un concours de cette envergure. Tout comme nos lauréates n’ont pas volé la féminisation du titre. Car en cette année historique, 2 coiffeuses du Roannais ont été récompensées de leur travail acharné. Justine Arquillière et Gwendoline Travard ont été sacrées Meilleures Ouvrières de France en avril dernier. Longue vie à leur excellence!
Centenaire d’un concours prestigieux
Organisé tous les 3 ou 4 ans depuis 1924, le concours du Meilleur Ouvrier de France est une exception française, un titre de prestige décerné entre professionnels par catégorie de métiers. Le programme des épreuves demande une préparation intense et de longue haleine. Justine et Gwendoline, exerçant toutes deux dans des salons roannais (Gwendoline est également formatrice au CFA du Roannais), se sont entraînées pendant des années, sacrifiant soirées, week-ends et vacances, pour décrocher cette reconnaissance ultime. Il y a eu cette année, et toutes catégories confondues, 143 reçus, dont 5 en coiffure (et 2 roannaises!), pour 2000 inscrits.


Itinéraires d’enfants douées
Justine et Gwendoline se sont rencontrées au CFA du roannais. Chacune est titulaire d’un CAP, d’un BP et d’un BTS coiffure. Elles se sont entraînées pendant près de 3 ans auprès de l’association Roanne Artistique Coiffure et ont participé à la finale du concours le 17 avril dernier. 4 épreuves sur modèles qui les ont conduites au firmament: une coupe/couleur femme, une coupe/barbe homme, un chignon de mariée et une coupe artistique sur cheveux longs. Elles se sont depuis vues remettre leur médaille et leur veste tricolore à la Sorbonne à Paris et devraient cet automne rencontrer le président de la République lors d’une cérémonie organisée à l’Elysée. Et après? «Ce titre nous a été remis pour la vie. Il faut en être digne, maintenir son niveau d’excellence et véhiculer les valeurs qui le représentent: la mise en exergue du savoir-faire français et la défense de métiers parfois dévalués » (Gwendoline, benjamine de cette 27ème édition).