COLLECTIF FÉMINISTE
Bien sûr, il y a ceux qui, à l’instar d’un chanteur aux relents de patriarcat sous acide ascorbique, trouvent le « tribunal médiatique intolérable », et de conclure « il ne faut pas qu’elles en fassent trop ». Et puis il y a les chiffres en France. En 2022 : 122 femmes sont mortes en raison de leur genre. 94 000 sont victimes de viol ou de tentatives de viol chaque année. 1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle. Et cætera. Alors on chante quoi sur les femmes des années 2020 ?
Des Castafi ores aux Racolleuses
A Roanne, en tous les cas, on chante, des rengaines aussi entraînantes qu’engagées, servies par la chorale « féministe, mais pas que » Les Castafi ores, créée il y a 4 ans sous l’égide de Sardou (nan ! on déconne…). Celles-ci ont fait des petits (une fonction typiquement féminine) et se sont rapprochées du collectif féministe national #NousToutes, dont l’objectif est d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles. Elles ont alors créé #NousToutesRoanne, nouvellement porté par l’association Féministes en Roannais, et en lien certain avec les Racolleuses, qui collent et recollent leur « On ne naît pas femme, mais on en meurt ».
Des activistes à l’assaut du système
Pour le 8 mars (journée internationale des droits des femmes), le 25 novembre (journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes), les journées du Matrimoine ou toute autre occasion, ces roannaises agissantes se démènent pour marquer les esprits : die-in (manifestation où l’on simule la mort), mur de femmage (avec décompte des féminicides), distribution de violentomètre, renommage des rues ou place (Halimi versus Clémenceau…), création d’une émission de radio sur RVR, etc. Nous ne pouvons que vous inciter à les rejoindre, pour faire du slogan « Liberté, Egalité, Adelphité » notre bien commun.