Avoir un nom à coucher dehors
Si l’expression signifie de nos jours avoir un nom imprononçable et difficile à retenir, cela n’a pas toujours été le cas. Rappelons nous qu’autrefois, il était plus habituel qu’aujourd’hui de demander le gîte, voire le couvert, à des inconnus, quand d’aventure on ne savait pas où dormir. Soit.
Mais il valait mieux, pour ce faire, porter un nom bien gaulois ou bien chrétien. Et c’était encore plus vrai pour être accepté dans une auberge. Disons qu’un nom à consonance étrangère n’était pas le meilleur des atouts pour échapper au froid ou à la bête du Gévaudan.
Notre époque n’a donc pas inventé la xénophobie et, malheureusement, peut-être vaut-il mieux, pour éviter les noms d’oiseaux, ou, pire, des ennuis sans nom, avoir un prête nom ou un nom d’emprunt quand on a un nom à coucher dehors.