BD ADO/ADULTE- ORBITAL Tome 7 de Sylvain RUNBERG et Serge PELLE – Editions DUPUIS
Les Névronomes, ces mystérieux vaisseaux vivants, semblent de nouveau constituer une menace pour le monde. Disséminés dans toute la galaxie et jusqu’alors calmes, ils commencent en effet un à un à s’autodétruire violemment, créant des déflagrations d’une portée immense et décimant des villes entières. Avant qu’ils anéantissent toute civilisation, la Confédération, affaiblie par la guerre civile à peine terminée, n’a qu’une seule solution : elle doit retrouver Caleb, le seul qui dispose d’un lien symbiotique avec l’un des représentants de cette dangereuse espèce.
Ce ne sera pas une opération facile : depuis le massacre de Stockholm, les renégats ont fui dans leur Névronome et viennent de mettre le cap sur la grouillante Tatsuam, cité de criminels et zone de non-droit
Olivier : Le premier épisode de ce nouveau dyptique nous gratifie, comme d’habitude, d’un dessin magnifique et d’un scénario malin et foisonnant. Nous retrouvons Caleb et Mézoké pour notre plus grand plaisir, que l’on soit fan de SF ou simplement fan de BD d’aventure, dans ce space opéra « à la Valérian » .
BD ADULTE – CULOTTEES Tome 2/2 de Pénélope BAGIEU – GALLIMARD
Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent : deuxième volet ! Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d’investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde… « Les Culottées » ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.
Olivier : « En 4 pages Pénélope Bagieu nous raconte l’histoire de femmes aux destins variés, à des époques différentes et venant des 4 coins du monde. C’est drôle, documenté et instructif. »
TOUS PUBLICS – Irena Tome 1/3 de Séverine TREFOUEL, Jean-David MORVAN et David EVRARD – GLENAT
1940, l’armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s’en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d’aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer. Ici, tout le monde la connait, les enfants l’adorent. Car Irena est un modèle de courage : elle n’hésite pas à tenir tête aux gardiens, à faire toujours plus que ce qu’autorise l’occupant nazi. Le jour où, sur son lit de mort, une jeune mère lui confie la vie de son fils, Irena se met en tête de sortir clandestinement les orphelins du ghetto.
Irena Sendlerowa, résistante et militante polonaise, fut l’une des plus grandes héroïnes de la Seconde Guerre Mondiale, sauvant près de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie. Et pourtant elle est oubliée des livres d’Histoire… Avec Séverine Tréfouël et David Evrard, il retrace sur trois albums le combat humaniste de cette « mère des enfants de l’Holocauste ». Porté par un dessin d’une grande sensibilité, Irena réussit le tour de force de parler sans lourdeur d’un sujet fort, poignant et profondément actuel… Toucher, émouvoir, parler d’hier pour raconter aujourd’hui…
Olivier : Le portrait, en 3 tomes, de cette femme d’exception s’adresse à tous les publics malgré le sujet traité. Ce récit bouleversant ne vous laissera aucun répit.
« Manuel à l’usage des femmes de ménage » de Lucia BERLIN Traduit de l’anglais par Valérie Malfoy – Editions GRASSET
La publication de Manuel à l’usage des femmes de ménage révèle un grand auteur et un destin exceptionnel : Lucia Berlin, mariée trois fois, mère de quatre garçons, nous raconte ses multiples vies en quarante- trois épisodes. Élevée dans les camps miniers d’Alaska et du Midwest, elle a été successivement une enfant solitaire au Texas durant la Seconde Guerre mondiale, une jeune fille riche et privilégiée à Santiago du Chili, une artiste bohème vivant dans un loft new-yorkais au milieu des années 50 et une infirmière aux urgences d’Oakland. Avec un délicat mélange d’humour, d’esprit et de mélancolie, Berlin saisit les miracles du quotidien jusque dans les centres de désintoxication du sud-ouest des États-Unis, elle égrène ses conseils avisés et loufoques tirés de ses propres expériences d’enseignante, standardiste, réceptionniste, ou encore femme de ménage.
Dix ans après la mort de l’auteur, la découverte de Manuel à l’usage des femmes de ménage a constitué un événement littéraire majeur aux États-Unis, puis dans le monde entier. Comparée par la critique américaine à Raymond Carver et Alice Munro, Lucia Berlin est un grand écrivain injustement méconnu, un maître de la narration qui se nourrit du réel pour émerveiller son lecteur.
« L’oeuf de Lennon » de Kevin BARRY Traduit par Carine CHICHEREAU – Éditions BUCHET – CHASTEL
L’Œuf de Lennon imagine le voyage incognito du célèbre Beatles, en 1978, sur l’île qu’il a achetée au large de la côte ouest irlandaise quelques années plus tôt.
En pleine crise existentielle, John décide d’aller s’isoler là-bas pour y pousser son cri primal et se libérer de ses démons. Mais pour ce faire, il doit d’abord quitter discrètement la côte en compagnie de son chauffeur – à l’occasion guide spirituel – Cornelius O’Grady, sorte de Sancho Panza à l’irlandaise. De rencontres improbables en mésaventures, de séances de chamanisme en beuveries sous des cieux peu cléments, le voyage prend peu à peu des allures d’odyssée…
Tout à la fois portrait de l’artiste et ballade picaresque, ce roman est un voyage à travers la grandiose nature irlandaise et la non moins grandiose nature de Lennon. Portée par ce personnage qui semble dépassé par sa propre mythologie, la plume de Barry interroge l’acte créateur et la nature même de l’identité avec une féroce et délicieuse intelligence.