BD ADO/ADULTE – EDELWEISS de Lucy MAZEL et Cédric MAYEN –VENTS D’OUEST
Si l’amour est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.
Été 1947, Boulogne-Billancourt. Lors d’un bal typique de l’après-guerre, Edmond, jeune ouvrier chez Renault, rencontre Olympe, fille de politicien. Il ne se doute pas qu’elle va bouleverser sa vie. Passionnée d’alpinisme, la jeune femme n’a qu’un rêve : escalader le Mont-Blanc pour égaler la prouesse de son aïeule Henriette d’Angeville. Malgré son manque d’expérience, Edmond promet qu’il l’aidera à le réaliser. Seulement, le train-train quotidien et plusieurs drames vont petit à petit émousser leur détermination… Mais qu’importe, l’amour est plus fort que tout, dit-on. Et s’il est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.
« Avec Edelweiss, Cédric Mayen signe une belle histoire d’amour malmenée par le vent des cimes. Un roman graphique émouvant, emporté par le trait délicat et sensible de Lucy Mazel, qui confirme l’étendue de son talent après le remarqué Communardes ! – Les Éléphants rouges. »
BD ADO/ADULTE – LES BEAUX ETE T3 de Jordi LAFEBRE et ZIDROU – DARGAUD
1992, les années ont passé, le jeune couple est maintenant à la retraite, la petite Pépète est devenue une jeune fille et la 4L est à vendre… L’occasion de se remémorer l’année 1962, leurs toutes premières vacances à son bord en compagnie… des beaux-parents. Les vacances avec Yvette-la-parfaite et Gros-Papy seront plus gastronomiques que bucoliques… en direction de Saint-Étienne !
« BD à la fois drôle et émouvante qui vous gardera un peu en vacances à l’heure de la reprise. Le dessin est très expressif, précis et les personnages particulièrement attachants. »
BD TOUS PUBLICS – JOJO INTEGRALE T1 de GEERTS – DUPUIS
Petit bonhomme adorable à l’incroyable casquette verte, Jojo vit chez sa mamie qui le comble d’affection, de conseils vigoureux et de délicieuses crêpes. Dans la maison d’à côté vivent Gros-Louis, le meilleur copain de Jojo, et son pâtissier de papa. Pour les deux enfants, la vie s’écoule tranquillement, rythmée par l’école, les visites médicales, les punitions évitées de justesse et les fâcheries qui ne durent jamais longtemps.
« Un classique destiné aux enfants mais pas que (pour ma part je l’ai découverte et dévoré bien adulte). Le dessin « à la Sempé » de Geerts vous raconte le quotidien de ce petit garçon avec poésie et finesse. C’est drôle, délicat et vous allez à coup sûr tomber amoureux de son univers et des personnages qui entourent notre héros. Ce premier volume reprend les tomes 1 à 4 ainsi que 40 pages inédites. »
Marc Dugain « Ils vont tuer Robert Kennedy » Gallimard
Un professeur d’histoire contemporaine de l’université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort brutale de ses deux parents, décédés l’un en 1967 et l’autre en 1968 est liée à l’assassinat de Robert Kennedy. Profondément marqué par ces évènements dans son adolescence, il va consacrer sa thèse et sa vie toute entière à la recherche de la vérité sur ces deux disparitions soudaines et incompréhensibles et à prouver qu’il existe un lien avec la famille Kennedy.
Cette quête va lui révéler que son père, psychiatre renommé, grand spécialiste de l’hypnose, était aussi un agent des services secrets britanniques au sein de la Résistance durant la seconde guerre mondiale. Sa mère, irlandaise, peut-être ancien membre de l’IRA, a-t-elle un lien avec la mort de Robert Kennedy ? En pleine guerre froide, les assassinats s’accumulent : JFK, Martin Luther King, Malcom X, Robert Kennedy…
Marc Dugain dévoile les rouages d’une famille dysfonctionnelle: comment Robert, « le petit dernier » avec sa sensibilité, sa personnalité complexe, s’est senti investi de la mission de protéger son frère, puis, à sa mort, de prendre sa place pour ne pas décevoir les espoirs de Joe, le patriarche, sachant très bien qu’il allait au devant de la mort ?
Même si toutes les théories ont déjà été mille fois exposées, Marc Dugain, en mêlant la petite histoire de Mark O’Dugain à la grande Histoire, nous propose un éclairage plus intime de cette Amérique des années 50-60, durant lesquelles les politiques, la CIA, le FBI, la mafia et le lobby militaro-industriel se livrent à une lutte sans merci. Où est la vérité, où est la fiction dans ce roman ? Un très grand Marc Dugain, dans la lignée de « La malédiction d’Edgar »
Omar El Akkad « American War » Flammarion
Une nouvelle guerre a éclaté aux Etats-Unis opposant le Nord aux états sudistes rebelles à tout contrôle des énergies fossiles. Sarat Chestnut a six ans quand son père est tué et qu’elle doit rejoindre avec sa famille un camp de réfugiés. Cette tragédie signe la fin d’une enfance ensoleillée, près du Mississippi. D’une fillette curieuse et vive, Sarat se mue au fil des épreuves et des injustices en une héroïne bouleversante : imparfaite, féroce, révoltée. Bientôt, sous l’influence d’un homme qui la prend sous son aile, elle se transformera en une impitoyable machine de guerre. Portrait d’un conflit dévastateur qui détruit l’espoir et l’humain sur son passage, American War fait écho à toutes les luttes fratricides qui naissent aux quatre coins du monde. Ce roman cristallise les pires inquiétudes de notre époque : montée des extrêmes, fin de la démocratie, aggravation des inégalités, catastrophes climatiques. Omar El Akkad signe ici un premier roman particulièrement sensible, intelligent et impressionnant.
Lola Lafon « Mercy, Mary, Patty » Actes Sud
En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l’establishment qui s’empresse de conclure au lavage de cerveau. Un événement mémorable dont la résonance va également kidnapper l’existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à saisir cet épisode. Par ce roman sur l’influence décisive de leur rencontre éphémère, par sa relecture de l’affaire Hearst, Lola Lafon s’empare d’une icône paradoxale de la story américaine pour tenter de saisir ce point de chavirement où l’on tourne le dos à ses origines. Servi par une écriture incisive, Mercy Mary Patty s’attache à l’instant du choix radical et aux procès au parfum d’exorcisme qu’on fait subir à celles qui désertent la route pour la rocaille. Il est question de femmes qui veulent choisir leur vie. Quitte à se confronter à leurs familles et aux institutions, quitte à trébucher parfois sur leurs contradictions internes, elles trouveront la liberté.