S’il y en a un que l’on n’a pas vu venir, c’est bien lui. On lui aurait donné le Bon Dieu sans confession et des culottes courtes pour le restant de ses jours, tant on dirait, encore et toujours, à 35 ans passés, un jeune adolescent de bonne famille à peine
revenu d’un campement de scouts. Personne n’a flairé le danger et l’incandescence. C’est pourtant très jeune qu’il a endossé la paternité d’une Princesse Ficelle qui a bien perdu toutes ses dents de lait. J’ai nommé, Benjamin Perche, joailler ET artiste peintre. Protégez vos arrières, on n’en a pas encore fini avec lui.
TOUT CE QUI BRILLE
Depuis toujours, Benjamin donne du fil à retordre et a envie d’en découdre. Il est singulier, différent, et on va le savoir. En 1995, son diplôme de joailler en poche, il fait ses armes à Roanne chez un confrère de renom. Dans l’ombre, il s’aiguise patiemment les canines. Il acquiert la maîtrise et crée, de plus en plus, des modèles uniques qui ne peuvent sortir que de son imaginaire, pas du tout tourmenté mais terriblement prolifique. Parallèlement, lui qui aime la lumière, reprend pendant 5 ans la gestion d’un bar de nuit, le « So What », bien connu des fêtards sans limite qui ne seraient pas contre un petit after. Benjamin aime ce qui brille, l’or comme le show-biz, et tenir un endroit pour noctambules branchés n’est pas pour lui déplaire. Il aime les excès des autres, lui qui n’en fait aucun, sauf peut être avec le chocolat. Ses drogues à lui sont plutôt le succès, l’éclat, la fraîcheur, le buzz, l’indépendance, le travail bien fait. Et le chocolat donc. Un paquet d’addictions quand même me direz-vous?
A à peine 25 ans, il plaque la sécurité et monte son atelier de joaillier, en même temps qu’il commence à peindre une petite fille espiègle et désarticulée dont nous reparlerons plus tard : la maison Princesse Ficelle est née, perchée au sommet d’un immeuble de style rue de Cadore, dans le quartier où il aime sévir. Dans cet atelier, il créé son emblématique vinyle sur cordon que nous sommes quelques uns à porter depuis le début.
Il ouvre sa boutique en 2010 rue Bourgneuf et s’entoure d’ Eloïse Roffat, meilleure apprentie joaillère en 2009. Il développe toute une gamme de bracelets sur cordon ou ruban entièrement personnalisables, en plus de ses créations alléchantes exposées en vitrine. Il a le goût du fait-main et de l’unique. Selon vos envies et votre budget, rien ne lui est impossible. Il aime jongler entre la fantaisie en argent et la haute voltige de la joaillerie, entre les matières nobles et les pierres précieuses, entre le petit dernier qui veut un snowboard au poignet et celle qui se fait passer la bague au doigt en grande pompe. Toutes les occasions sont bonnes pour aller voir de ses yeux voir, le personnage « in vivo», interrompre son travail d’orfèvre et vous entendre dire, après avoir demandé la lune en tour de cou, «oui c’est possible».
En 2014, puisque décidément rien ne lui fait peur, il ouvre une deuxième boutique et un deuxième atelier quai Saint Antoine à Lyon. C’est un peu tôt pour parler de conquête planétaire mais voilà une première embuscade efficace sur le chemin de Rome.
DE FIL EN AIGUILLE…
Benjamin est sans conteste un artiste pluridisciplinaire et curieux de tout. Il mélange les genres et transgresse tant que faire se peut. Dans sa tête, il invente, très jeune, une petite fille faussement ou non innocente qu’il commence à pencher sur la toile. Et comme il fallait s’y attendre, il s’en acoquine. La légende veut que ce soit à la suite de la mésaventure soudaine d’un être cher qu’il donne vie à cette petite princesse pleine d’espièglerie et capable de toutes les bêtises. Elle peint les murs de sa chambre, se déguise, fait dépasser son dessin sur le parquet 19ème, se goinfre de confiseries, se prend pour Hendrix, fait des confidences, sages on l’espère, à son doudou… Elle est une sorte de fée farceuse tout droit sortie de l’enfance, malicieuse, désopilante, énervante, inventive et pleine d’enjouement. L’originalité des toiles a d’ailleurs séduit les professionnels de l’art et certaines « princesses » ont fait monter les enchères chez Artcurial.
Benjamin vous propose également des toiles thématiques sur mesure en rapport avec une scène choisie de votre vie : vous décidez de la personne à mettre en scène (celle- ci sera peinte à l’effigie de Princesse Ficelle mais avec des détails qui pourront la différencier), du thème, des couleurs, etc. Des ébauches vous sont proposées jusqu’au dessin final. Plus simple, le tableau Tag, doré sur fond noir, fait rentrer un peu de street art dans nos intérieurs mais en s’inspirant, encore et toujours, de notre vie et de ce que nous voulons en raconter.
Nous vous invitons, vous l’aurez compris, à aller à la rencontre d’un éternel jeune homme plein d’entrain, de curiosité et de talents. Il a la réussite modeste car il place l’amusement en toute chose au dessus du reste. Mais avec, soyez-en assurés, le plus grand sérieux qui soit.
Facebook : @PrincesseFicelle
Web : www.princesseficelle.com
Tél : 04 77 67 47 69
Adresses : 17 rue Bourgneuf – Roanne
20 quai St-Antoine – Lyon